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Dernièrement, j’ai vécu une période de cafard… Pourtant, cela fait plus de 10 ans (ouf, déjà!) que je suis pigiste et que je travaille de la maison. Et pour à peu près la première fois depuis cette décennie, je me suis sentie seule. Que m’arrivait-il?
Ce profond sentiment de solitude est fort, inconfortable, voire insupportable. Vous l’avez déjà ressenti? Je me suis même effondrée en larmes sans trop savoir pourquoi!
Ça vous est déjà arrivé?
Pas étonnant puisque selon Lise Bourbeau, auteure et conférencière ayant plus de 26 best-sellers à son actif, le problème de solitude s’aggrave d’année en année.
Il faut dire que la vie n’est pas une ligne bien droite. Et ce qu’on imagine, ce qu’on planifie, ne l’est pas non plus.
Justement. Il faut dire qu’avec la reprise de la routine, de la rentrée scolaire des enfants, je me suis emballée, comme toujours. Je me suis organisée, structurée, je me suis mise beaucoup de choses à l’horaire! Après les mois d’été où tout est plus au ralenti, où tout est au gré du temps, un peu brouillon, j’aime recommencer avec de la structure. Un peu trop de structure. Je vous ai même présenté ma façon de gérer mon horaire de pigiste . Génial! Je la suis toujours, d’ailleurs! Mais voilà que je me suis ajouté une foule de nouveautés à l’horaire pour rentabiliser mon temps. Rentabiliser mon temps…
Voilà peut-être une des sources du problème. En effet, n’est-ce pas ce que tout bon travailleur autonome tente de faire? Constamment rentabiliser son temps? Car c’est ce qu’on vend, NOTRE TEMPS.
Mais un horaire où l’accent est mis sur le « faire » plutôt que sur le « ressentir ». Ça ne tient pas la route longtemps…
Depuis aussi loin que je me souvienne… je vis le maintenant pour le après. Êtes-vous dans la même situation que moi? Au secondaire, je me disais que « j’endurais » et qu’au cégep, ce serait mieux. Puis, au cégep, dans mes études en cinéma, je me suis dit que finalement ce n’était pas réellement ce que je voulais faire, mais que je n’avais qu’à faire cela pour aller à l’Université où le « après » serait mieux. Ensuite, à l’Université, évidemment, tout n’était pas rose. Je me disais, eh bien, je travaille fort et « après » sur le marché du travail, j’aurai un emploi et sera « mieux ».
Et que s’est-il passé sur le marché du travail? Je vous laisse deviner….
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Publiez gratuitement votre projet sur Pige.Québec, recevez plusieurs devis rapidement et sélectionnez le fournisseur idéal. Gratuit, rapide, sans commission et sans engagement. Publiez votre offre gratuitementPourquoi toujours compromettre le « présent » en faveur de « l’avenir »? En quoi est-il supérieur?
Un ami m’a déjà demandé : « Combien de fois ce que tu avais imaginé, s’est passé exactement comme tu avais prévu? » Évidemment… la réponse a été « jamais ».
Intéressant, non?
Alors, pourquoi toujours vivre en fonction de « plus tard »? Le « plus tard » d’hier, n’est-il pas « aujourd’hui »?
On nous rebat les oreilles depuis des lustres avec le « pouvoir du moment présent » et les « Carpe diem » de ce monde… Peut-être qu’il y aurait une part de vérité dans tout ça? Lise Bourbeau en parle d’ailleurs dans cet article sur Pourquoi et comment vivre votre moment présent.
Pourquoi je vous parle de tout ça dans un blogue sur la vie de travailleur autonome? Car les mois gris arrivent rapidement, le manque de luminosité et avec elle, oui… la dépression saisonnière. Sans compter la situation actuelle, qui avec ses incertitudes a un impact sur nous tous.
Je me croyais pourtant à l’abri. Je travaille de la maison depuis (presque) toute ma vie professionnelle, je suis de nature solitaire et très indépendante. Je suis bien seule. J’ai deux beaux enfants et un conjoint merveilleux. Et pourtant cette mélancolie m’a atteinte.
Je me suis arrêté. J’ai fait pause. Car parfois, il faut ralentir pour aller plus loin. Dernièrement, j’étais tellement obnubilée par tous mes projets d’avenir, par où je veux m’en aller, la vision que j’ai de mon entreprise, que j’en avais oublié le présent. L’hyper-focus du TDA…vous connaissez?
Il est bien d’avoir une vision, des objectifs, une direction en tant que travailleur autonome à la tête de notre entreprise. On nous en parle d’ailleurs très souvent dans le monde entrepreneurial, mais ces derniers ne doivent pas compromettre le « maintenant ». Car n’oubliez jamais que le « maintenant » est le demain d’hier. Si on suit cette logique, le futur n’est jamais atteignable. Il demeure intangible. On ne le rejoint jamais, car une fois qu’on y est, on est déjà dans l’étape suivante.
Tout cela pour vous dire que si vous êtes dans cette situation présentement. Demandez-vous : quels sont mes besoins en ce moment?
Pour moi, c’est de voir des gens. J’ai besoin de ce contact auquel je me croyais imperméable. Au fil des mois et avec la pandémie, nous avons adapté nos habitudes. Je me suis mise plus que jamais à l’achat en ligne : épicerie, vêtements, pharmacie. J’ai même passé aux cours de yoga en mode virtuel.
Je me suis dit : wow quelle économie de temps! Quelle productivité! Quelle rentabilité! On est entrepreneur, non? Le temps, c’est de l’argent, comme le dit l’adage! Je pourrai faire une tonne de choses avec ce temps!
Puis, ça m’a frappé. Être seulement en mode productif m’empêche d’être connecté sur ce dont j’ai besoin actuellement. De faire des choses qui me font plaisir. Pas seulement des choses qui « doivent » être accomplies. Bien sûr, quand je regarde mon horaire, ma tonne de plans du futur, mon ego me dit « Tût, tût! Tu as du travail sur la planche pour ton « après. » Mais, je le calme et je lui dis que « maintenant » ne reviendra pas.
Être entrepreneur, pigiste, travailleur autonome, c’est un tout. C’est se vendre soi plus que vendre « son temps »! Plus vous serez bien maintenant, plus cela se transparaîtra dans votre énergie, dans vos services et sur vos clients. Plus vous prenez soin de vous, plus cela rayonne dans votre entreprise.
Tout cela pour dire que la productivité, c’est bien. Mais si vous faites tout cela (comme moi!) dans le but d’un jour… en profiter. Prenez deux minutes de réflexion. Qu’est-ce qui vous empêche de « profiter » maintenant?
Sur ces mots, je vous quitte pour aller prendre une marche avec une amie, tout simplement.