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Lors d’une conférence donnée au C2MTL, Mike Grandinetti, investisseur en capital de risque, a souligné que plus du tiers de la population active aux États-Unis est composé de travailleurs indépendants et a prédit que 50 % des travailleurs américains deviendront autonomes dans un avenir rapproché. Lors de notre billet sur l’exode urbain vers les régions, nous avons remarqué que le Québec accuse quelques années de retard : seulement 13,7 % de sa population active fait du travail autonome. Le travail à la pige deviendra-t-il un jour la norme au Québec? Certains facteurs pourraient jouer en sa faveur…
Des générations plus portées vers le travail autonome
Selon un sondage d’Intuit de 2013, deux fois plus de jeunes de la génération Y songent à créer leur propre entreprise au cours de la prochaine année par rapport au reste de la population canadienne. Une étude de Maripier Tremblay et d’Yvon Gasse indique que 36 % des Y auraient déjà été travailleurs autonomes ou auraient possédé une entreprise. Une tendance à la hausse puisque la génération Z, celle regroupant les personnes nées entre 1995 et 2010, désire elle aussi travailler à son compte.
Retraités à temps partiel
Pour les baby-boomers, le travail autonome offre plusieurs avantages. Ayant accumulé des années d’expérience dans leur domaine, ils peuvent partir à leur compte en tant que consultants. De plus, grâce à un horaire plus flexible, ils peuvent accorder du temps de qualité à eux-mêmes et à leurs proches. Tout comme les membres de la génération Y et de la génération Z, il faut s’attendre à plus de baby-boomers travailleurs autonomes : d’après Emploi-Avenir Québec, le taux de travail autonome en 2012 était de 43,7 % pour les personnes âgées de 65 ans et plus.
Plus d’espaces communautaires de travail
Si le terme coworking date de 1999, il faudra attendre jusqu’en 2008 pour voir apparaître les premiers lieux de coworking au Québec. Depuis, on dénombre plus d’une vingtaine d’espaces communautaires de travail, principalement regroupés à Montréal, mais répartis aussi à Québec et ailleurs dans la province. Et c’est loin d’être terminé : à titre d’exemple, Les Postes de bureau et Espace Entrepreneuriat Région Thetford ont ouvert leurs portes cette année. Si les travailleurs autonomes aiment travailler seuls, ils apprécient de plus en plus la compagnie de leurs semblables.
L’entreprenariat est à la mode
Alors que l’émission Dans l’œil du dragon prépare sa prochaine saison et qu’un nouveau site Internet partage plusieurs témoignages d’entrepreneurs, il est permis de croire que l’entreprenariat est célébré à travers le Québec. Selon Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), la récession de 2008 aurait incité plusieurs personnes à devenir leur propre patron. L’avenir économique étant actuellement incertain, le travail autonome peut en effet être vu comme un nouveau départ.
L’éternelle négociation
Si le travail autonome apporte plus de flexibilité au niveau des horaires, elle a également apporté plus de flexibilité au niveau des prix. En juillet dernier, The Guardian s’est intéressé au « gig economy », dans lequel les gens peuvent proposer leurs services sur des plateformes comme Upwork. Cela peut amener les travailleurs autonomes à diversifier leurs services, mais aussi à justifier constamment leurs tarifs auprès de leurs futurs clients, d’où ce questionnement : « Dois-je m’ajuster au marché ou amener le marché à s’ajuster? »
En tenant compte de ces tendances, nous pouvons estimer que le taux de travailleurs autonomes au Québec sera à la hausse au cours des prochaines années. Quant à savoir le nombre d’années requis pour rattraper les États-Unis, c’est une autre histoire. Et vous, comment voyez-vous l’avenir du travail autonome au Québec?