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Nous avons tous des collègues qui nous inspirent. Qui font leur travail de façon si magistrale que nous ne pouvons qu’être fiers d’exercer la profession que nous avons choisi. Dans mon cas, je trouve que de nombreux designers-slash-travailleurs autonomes méritent d’être mis de l’avant.
Dans cette première cuvée d’une série d’articles « Coups d’coeur », je vous présente donc quatre designers ET freelances qui méritent d’être découverts.
Serge Côté
J’ai rencontré Serge et ai eu l’honneur de travailler avec lui lors de mon tout premier emploi en tant que designer junior, chez lg2boutique en 2009. Serge est une de ces personnes qui passent sur ton chemin et laissent une trace permanente et déterminante sur le reste de ta carrière. Grâce à son expertise, j’ai eu la chance d’approfondir mon approche en seulement quelques mois à le côtoyer. Serge est facile d’approche, et un des meilleurs directeurs artistiques que je connaisse. Toujours prêt à travailler en équipe pour pousser plus loin une réflexion, il amène une marque à un niveau supérieur, niveau intouchable par le commun des designers. Ayant accumulé plus de 15 années d’expérience en agences (Cossette, Bob, lg2) il a depuis quelques années délaissées ce monde pour se lancer à son compte.
Je l’ai contacté après ces nombreuses années pour lui demander: « Quelle est la raison pour laquelle tu as décidé de fonder ton propre atelier, ayant une carrière florissante au sein d’une des agences les plus renommées d’Amérique du nord? »
Sa réponse fut évidemment à la hauteur de la personne dont je gardais le souvenir:
En résumé, je manquais de défi. Je voulais connaître les joies et les inconvénients de l’entrepreneuriat. L’essayer pour voir où ça peut m’amener.
C’est quand on se place dans des situations inconnues ou difficiles qu’on grandit, qu’on devient meilleur. Et dans mon cas, après déjà deux ans comme freelance, je me considère un meilleur designer graphique aujourd’hui que je pouvais l’être.
Vous pouvez en savoir plus sur son atelier ici: sturbain.com
Stéphanie Aubin
Il est vrai que lorsqu’on se met au défi, lorsqu’on sort de sa zone de confort, on est à même de rencontrer des gens et des challenges inconnus qui n’auraient pas croisé notre chemin en tant qu’employés. Certains, comme Stéphanie Aubin, n’ont pas peur de se lancer dans l’inconnu et de faire ce qu’il faut pour que ça marche!
Ayant elle aussi fait ses classes en agences (Nolin BBDO, Atelier), Stéphanie est maintenant à son compte et heureuse de l’être. Je lui ai demandé « Quel(s) défi(s) rencontres-tu en étant freelance, qui ne s’appliquaient pas lorsque tu étais employée en agence? » Ses réponses, ses défis, je crois que plusieurs freelances, tous domaines confondus, s’y retrouveront.
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Publiez gratuitement votre projet sur Pige.Québec, recevez plusieurs devis rapidement et sélectionnez le fournisseur idéal. Gratuit, rapide, sans commission et sans engagement. Publiez votre offre gratuitementSelon elle, le plus grand défi est de dénicher des contrats, spécialement lorsqu’on commence tout juste. « En agence, il y a des gens qui font du démarchage, donc notre travail consiste principalement à faire du design. À la pige, il faut faire son démarchage soi-même et trouver ces fameux clients. »
Elle ajoute qu’une bonne manière de trouver des clients, c’est le bouche-à-oreille. Je suis tout à fait de son avis; faire un excellent travail avec la bonne attitude et dans les temps, c’est ce qu’il y a de plus payant. « Une référence [d’un ancien client] c’est ce qu’il y a de plus payant, car les gens nous font déjà davantage confiance, sans même nous connaître. »
La vérité sort de la bouche des clients, Surprenez-les!
Le second défi, quant à lui, ajoute un niveau de stress supplémentaire pour tout freelances : la stabilité financière. Contrairement à l’employé, le freelance a la responsabilité de faire un budget annuel, de gérer ses dépenses et finances, de tenir en compte des retenues sur impôts, mais aussi d’établir ses coûts d’entreprise versus les coûts chargés pour son travail.
Stéphanie nous prévient qu’il « faut bien négocier les contrats ou les taux horaires (surtout quand on est à la pige en agence.) C’est parfois tentant d’offrir un prix à la baisse, mais au final ce n’est pas rentable et on ne respecte pas la valeur de notre travail. » Je ne peux qu’approuver! La vie (et le portefeuille!) du freelance est certes plus instable, et il s’agit d’un choix que l’on prend en connaissance de cause.
On m’a dit un jour qu’il y a plus de désavantages d’être pigiste, mais que les bons côtés étaient bien plus gratifiants… Et bien, cette personne savait de quoi elle parlait.
Retrouvez-la en ligne: stephanieaubin.com
Jean-Philippe Dubois
Comme Stéphanie l’a amené, trouver de nouveaux clients est une des réalités du freelance. Voulant pousser plus loin la réflexion, j’ai contacté Jean-Philippe Dubois, récemment freelance à temps plein, pour lui demander « Comment trouves-tu de nouveaux clients? »
Il nous donne un sage conseil que je recommanderais à tous ceux qui souhaitent partir à leur compte: Bâtir son réseau de collaborateurs et de contacts AVANT de faire le saut.
Je me considère relativement chanceux lorsque vient le temps de la recherche de nouveaux clients, car avant d’avoir fait le saut dans le monde du freelance, j’ai bâti un réseau étoffé, s’agissant d’anciens collègues, connaissances et amis dans le domaine. C’est en majeure partie le bouche-à-oreille qui m’amène de nouveaux clients, mais également le réseautage lors d’événements tels que les hackathons.
Je me reconnais beaucoup dans ce que dit Jean-Philippe; Lui et moi (et fort probablement plusieurs d’entre vous) avons le même parcours professionnel. D’abord employé en agence dans un milieu gravitant autour de projets de design imprimé, nous avons après quelques années délaissé le print pour le web, puis après quelques années supplémentaires, nous avons troqué les agences contre la vie de freelance. Ma collègue suggère d’ailleurs de cumuler quelques années d’expérience en entreprise avant de devenir travailleur autonome!
Ce qui a poussé Jean-Philippe vers le freelance? « Les longues heures de travail du domaine m’ont quelle peu poussé vers la liberté que la pige permet. » Effectivement, quant à passer 45h+ à travailler, pourquoi ne pas le faire aux heures et selon l’horaire qu’on entend? « Après plusieurs années et différentes compagnies numériques, je n’ai jamais trouvé ma place dans ces agences et me suis donc tourné vers la pige. »
Découvrez son travail sur Behance: behance.net/Jean-PhilippeDubois
Shayne Tupper
Je suis tombée sur le travail de Shayne lors du lancement de Henri Sodas, ces drinks pétillants embouteillés à l’ancienne dans de jolies bouteilles de verre. Il collabore souvent avec Caserne (studio montréalais spécialisé en identités de marque) et il fit partie de l’École de la Montagne Rouge, initiative d’étudiants de l’UQAM en design graphique.
Étant à son compte et fort probablement bien occupé, je l’ai interrogé sur sa manière d’imposer une certaine limite entre le travail et la vie personnelle. Sa réponse en rejoindra plusieurs j’en suis certaine: « Une grosse partie du fait d’être à la pige pour moi est le refus du 9 à 5, ce qui veut dire que souvent, la séparation entre ma vie personnelle et le travail n’est pas claire. » Oups! A-t-il cependant des trucs pour faire la coupure entre le « bureau » et la maison?
Il est super important d’établir dès le début un modèle d’offre de service, de facture et de contrat qui s’adaptera à toutes les situations et à tous les clients. Ça sauve beaucoup de temps de gestion et ça laisse plus de temps aux aspects design et service client.
Il ajoute aussi qu’il se permet de grosses journées (et soirées) bien remplies, pour ainsi par la suite se permettre une journée de congé.
En connaître plus sur son travail: behance.net/shaynetupper
Connaissez-vous des freelances (tous domaines confondus) qui méritent d’être reconnus?
N’hésitez pas à me les présenter, dans les commentaires ci-dessous, et je les présenterez peut-être dans mon second article « Coups de coeur »!
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