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Ah, le travail autonome! L’indépendance, les horaires tout en souplesse, la variété des mandats et des tâches… Des avantages à être son propre patron, il y en a des dizaines. Mais avouons aussi que comme dans tout boulot, le statut de solo vient avec son lot de petits irritants. En voici quelques-uns.
1. Libre? Pas toujours!
D’aucuns croient que travail autonome rime avec liberté totale. Après tout, quand on est son propre patron, on n’a pas de comptes à rendre! On peut donc s’accorder une souplesse d’horaire ou refuser un mandat qui nous enchante moins. Du coup, on devrait pouvoir se libérer à la demande pour un lunch, un rendez-vous, une visite surprise, un petit boulot. Puisque vous êtes maître de votre temps, il vous suffit de mettre de côté la tâche sur laquelle vous planchez pour vous consacrer aux demandes des autres, puis de la poursuivre plus tard. Le travail n’est plus, pour vous, une raison valable de dire « non ». Et si vous refusez une invitation ou un mandat, ou si vous congédiez votre visiteur impromptu, c’est que vous choisissez de ne pas accorder la priorité à ce à toute requête inopinée d’autrui. Pas toujours facile à assumer.
Or, respecter les délais impartis, remettre un travail de qualité, assurer des suivis, rencontrer des clients, faire du démarchage sont des aspects cruciaux de votre travail. Ils vous permettent de gagner votre croûte! Vous n’avez peut-être pas de permission à demander, mais vous n’êtes pas aussi libre qu’on pourrait le croire. L’une des grandes habiletés qu’il faut développer, comme travailleur autonome, est la capacité de protéger son temps. Tout un apprentissage quand on a l’âme généreuse ou vagabonde.
2. Les interruptions sont nombreuses
Dans le même registre, le travailleur autonome doit rapidement apprendre à limiter les distractions de toutes sortes : appels, courriels, suivis, demandes d’information… Les impromptus susceptibles de vous faire dévier de vos objectifs quotidiens sont légion!
Tous les gourous de la gestion du temps et des priorités vous le diront : les interruptions sont une plaie et vous devez les gérer. Établissez un horaire et respectez-le. Désactivez vos alertes de courriel, optez pour l’afficheur et ne répondez qu’aux appels en lien avec le travail, dotez-vous d’un logiciel qui bloquera, à certains moments de la journée, votre accès à Internet… Bref, identifiez vos principales sources d’interruption et limitez-les autant que possible. Un argument pour vous convaincre? Selon Gloria Mark, professeure à l’Université de Californie, le temps de retour à la concentration après une interruption serait de 25 minutes. Chaque fois. Au total, elles peuvent vous gruger 2 heures par jour. Pas moins de 25 % de votre temps de travail. Rien pour vous enrichir!
3. Des vacances?
Décrocher alors que votre bureau est à la maison? Partir… et accepter le fait qu’un super mandat pourrait vous échapper? Passer 2 ou 3 semaines sans revenus? Prendre des vacances quand on est travailleur autonome nécessite un peu plus de planification, tant en matière de finances qu’en ce qui concerne vos activités. Et de la discipline. Autant vous aurez envie de faire le vide, autant vous pourriez avoir la tentation de consulter vos courriels ou d’écouter vos messages. Or, si vous cédez, arriverez-vous vraiment à décrocher? Rien n’est moins sûr.
4. Travailler sans facturer
Démarchage, facturation, tenue de livres, service à la clientèle, marketing, planification, développement d’affaires… autant de fonctions que vous devrez assumer. Un investissement en temps qui ne vous rapportera rien à court terme, mais qui est nécessaire à la survie de votre entreprise. Il vous faudra trouver des moments pour les accomplir. Parions que vous pourriez être obligé d’ajouter quelques heures à certaines journées pour les réaliser. Mine de rien, votre semaine de 35 ou de 40 heures pourrait fort bien frôler les 50!
5. Des horaires variables
Tantôt débordé, tantôt désœuvré… C’est le lot de bien des travailleurs autonomes. À l’intérieur d’une demi-journée, vous pouvez passer d’un état plutôt « relax » à une accablante submersion. Arriver à maintenir un certain équilibre en ce qui concerne votre charge de travail est un véritable défi. Avec le temps, vous apprendrez à jongler avec votre horaire et saurez vous améliorer.
Attention toutefois à ne pas vous mettre dans une situation où vous livreriez un produit mal ficelé. Vous perdriez votre client… et un peu de votre crédibilité. Veillez aussi à ne pas vous épuiser. Votre santé est votre actif le plus précieux. Sans elle, point de salut.
Par ailleurs, des périodes plus « calmes », il y en a forcément dans la vie d’un travailleur autonome. Une source d’insécurité? Oui. Mais aussi une formidable occasion de démarcher et de développer vos services. Ou un moment pour réaliser un projet personnel. À vous de voir!
Et vous, à quels défis votre statut de travailleur autonome vous confronte-t-il?