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Travailler pour un client étranger peut offrir des possibilités bien tentantes. Lorsqu’on débute, c’est préférable de faire affaire avec des clients de son pays pour des raisons de commodité et de sécurité. Or, les travailleurs autonomes un peu plus expérimentés peuvent trouver de belles opportunités à l’extérieur du Canada. Il y a plusieurs choses à surveiller si on veut se lancer dans cette aventure.

Le journaliste Jean-Benoît Nadeau propose des conseils très intéressants dans un article publié sur le site de la Fédération professionnelle des Journalistes du Québec. Ils concernent spécifiquement les métiers d’écriture, mais certains peuvent être adaptés à d’autres professions. Ailleurs sur le web, les informations sur ce sujet se regroupent surtout autour de forums de discussions ou de sites spécialisés où des travailleurs autonomes partagent leur expérience. Certains points ressortent facilement de toutes ces sources. Voici donc, en résumé, quatre points à prendre en compte avant même d’accepter d’effectuer un mandat pour un client venant de l’extérieur du Canada.

Bien connaître son client et ce qu’il veut

Comme dans tous les cas de nouveau client, on conseille de bien le connaître avant d’accepter un contrat. Demandez-lui de bien vous expliquer le projet, ses motivations et informez-vous sur son entreprise. Cette étape permet de bien comprendre quel genre de travail votre client attend de vous, mais aussi de vous rassurer sur son intégrité. Travailler avec des clients de l’étranger comporte en effet plus de risques. Il est aussi essentiel de bien se comprendre quant au produit à livrer. C’est surtout le cas pour les métiers créatifs, car la différence de culture peut parfois créer des malentendus souvent mineurs, mais difficiles à prévoir. La compréhension entre vous et le client est d’autant plus importante si ce dernier n’a pas la même langue maternelle que vous. Que ce soit par courriel où Skype, les discussions ne sont jamais superflues pour que vous soyez certain d’être sur la même longueur d’onde.

Bien comprendre la fiscalité

Avec raison, Jean-Benoît Nadeau insiste beaucoup sur ce point. C’est complexe, mais très important. La première chose à savoir, c’est que les taxes (TPS et TVQ) ne sont pas facturées lorsque le produit est vendu à l’extérieur du pays. Ensuite, le Canada entretient des ententes et conventions fiscales avec plusieurs pays sur tous les continents qui peuvent modifier certains aspects qui concernent les impôts. Ces conventions sont des textes difficiles et longs à lire alors la meilleure chose à faire est de contacter directement l’Agence du revenu du Canada (ARC) pour être certain d’être en règle et éviter de payer des impôts en double. Dans le cas d’une convention fiscale, il est possible au moment de remplir vos déclarations d’impôt de demander une déduction pour revenu non imposable en vertu d’une convention fiscale. Si, au contraire, il n’y avait pas de convention fiscale et vous avez dû payer les impôts du pays de votre client, vous pourriez obtenir un crédit pour impôt étranger. Ces points sont aussi expliqués sur le site de Revenu Québec.

Le paiement

Une des premières choses à clarifier avec votre client est comment fonctionnera le paiement. C’est un point important, car les pratiques diffèrent selon les pays. Par exemple, en France, le statut de pigiste est différent de celui du Canada et vous ne pouvez pas envoyer de facture à votre client pour certains types de travail. S’il y a une facture, assurez-vous que le montant est dans la devise du pays du client. Vous pouvez facilement convertir vos dollars canadiens sur le site de la Banque du Canada. Pour le paiement en tant que tel, il existe plusieurs possibilités, certaines plus commodes que d’autres. Le virement bancaire est une solution souvent préférée, mais elle peut être couteuse. PayPal est de plus en plus utilisé, si vous êtes à l’aise avec cette plateforme. Votre client peut aussi vous offrir de vous payer en chèque, une méthode qui comporte plusieurs inconvénients. Dépendant de l’institution bancaire, un chèque en devises étrangères peut être retenu dans leur totalité jusqu’à 30 jours. L’Agence de la consommation en matière financière du Canada prévient aussi que certaines institutions bancaires risquent de renvoyer le chèque à la banque émettrice et de demander un moyen de paiement plus sûr comme une traite bancaire. Lorsqu’on lit sur le sujet dans les différents forums de travailleurs autonomes, le chèque n’est pas beaucoup apprécié comme méthode de paiement à cause de tout cela. Insistez plutôt pour un autre moyen avec lequel vous êtes à l’aise.

Se protéger

Peu importe le type de transaction et le type de travail que vous effectuez, tous les experts sur le sujet s’entendent pour dire qu’il y a un peu plus de risques à faire affaire avec un client venant de l’extérieur du pays. La raison principale est que les recours sont quasiment inexistants en cas de défaut de paiement. L’importance de bien lire son contrat et de s’assurer que tout est en règle est alors primordiale. Il y a aussi quelques trucs pour bien s’assurer d’être payé convenablement. Dans un article publié sur le site de la HSBC, on évoque en détail le problème des clients qui ne paient pas. L’article concerne surtout l’exportation, mais certains aspects peuvent très bien s’appliquer au travail autonome. Ce qu’on peut en retenir est qu’il est fortement conseillé de demander un acompte. Alors qu’en temps normal, il est raisonnable de demander un acompte de 50%, on peut exiger un peu plus dans un cas de client étranger, allant même jusqu’à 80%. Dans tous les cas, on propose surtout de rester inflexible à propos de tout ce qui concerne les modalités de paiement. Si on revient sur la méthode de paiement, il existe des services comme escrow.com qui permettent d’effectuer des transactions par dépôt fiduciaire, ce qui rend le paiement beaucoup plus sûr. L’important, c’est que vous soyez à l’aise dans le processus, car c’est vous qui prenez le risque.

Et vous, avez-vous déjà eu des expériences avec un client à l’étranger?

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Les opinions exprimées par les collaborateurs du blogue sont celles de leur auteur et ne reflètent pas nécessairement l’opinion de PIGE.quebec.
Je suis devenue journaliste par passion après un bref passage en enseignenement. Très curieuse, je m'intéresse à toutes sortes de choses qui touchent l'actualité, les sciences, la politique, l'histoire, la bande dessinée, la culture populaire et tout ce qui peut attirer mon attention. Je partage mes découvertes sur mon blog, emmalacasse.com.