Devenir pigiste au Québec, quand faire le grand saut? – Partie 2 de 3

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Entrevue avec un graphiste qui était pigiste et qui est redevenu employé salarié.

Découvrez comment devenir pigiste grâce aux avis de trois graphistes pigistes. Deuxième partie de trois entrevues. Vous pouvez aussi lire la première entrevue « Devenir pigiste » avec le graphiste Martin Robitaille.

« Moi, j’aurais bien pu me serrer la ceinture et manger du Kraft Dinner le temps que les choses se placent, mais ce n’est pas quelque chose que je voulais faire subir à mes enfants. »
Yanick Brouillard, graphiste.

Pourquoi devenir pigiste?

Ça faisait déjà un certain temps que je travaillais pour la même entreprise et j’avais l’impression de tourner en rond. Comme c’était dans le domaine de l’édition, j’avais le goût de faire plus de design et je n’avais plus le goût d’avoir un boss.

As-tu fait de la pige à temps partiel avant de faire le grand saut? Si oui, est-ce que ton employeur était d’accord?

Oui, j’en faisais un peu et j’avoue que je ne lui avais pas demandé sa permission. Comme c’était une maison d’édition, il n’y avait pas vraiment de chance que je « vole » des clients… quelque chose que je n’aurais jamais fait de toute façon.

Quels sont les logiciels que tu utilises pour ta comptabilité, facturation et estimation? Est-ce que tu fais affaire avec un comptable?

Au début de mon entreprise, ma copine travaillait avec moi et c’est elle qui s’occupait de tout ça. On utilisait Simple Comptable et on faisait affaires avec une comptable pour nos rapports de taxes et nos fins d’années.  Lorsque ma blonde est retournée sur le marché du travail, j’ai dû m’occuper de la paperasse et les choses ont commencé à aller plus mal à ce moment-là.

Quelles étaient tes dépenses approximatives pour ton démarrage?

Pour mon démarrage, j’ai eu la chance d’avoir droit à une subvention salariale et à un prêt sans intérêt de la SADC. On peut dire que mes frais ont été environs de ± 10 000$ (rénovations pour un bureau, ordinateur et équipement informatique, Suite Adobe, etc.)

Quelles ressources d’informations as-tu utilisées afin de devenir pigiste?

Avant de me lancer, j’ai suivi une formation en démarrage d’entreprise et ce fut la meilleure décision que j’ai prise. Ils ont pu me diriger aux bonnes portes et m’ont grandement aidé à monter mon plan d’affaires.

Quelle était ta situation financière et familiale avant de démarrer?

Lorsque j’ai démarré, j’avais deux enfants, une maison, etc. Je dois avouer que ce n’était vraiment pas l’idéal, car on avait beaucoup de dépenses fixes et au début, les revenus eux sont assez irréguliers. Quand nous avions notre subvention salariale ça allait bien, mais lorsque ce fut terminé ç’a été un peu plus difficile. Moi, j’aurais bien pu me serrer la ceinture et manger du Kraft Dinner le temps que les choses se placent, mais ce n’est pas quelque chose que je voulais faire subir à mes enfants.

Qu’est-ce que tu conseillerais à d’autres professionnels des communications qui veulent devenir pigiste à temps plein?

Je conseille d’aller chercher le plus d’information possible et de faire les recherches nécessaires pour être certain d’avoir la fibre entrepreneuriale. Aussi je conseille de s’associer avec une personne qui complète bien vos connaissances, par exemple un gestionnaire.

Dans une prochaine entrevue, nous discuterons avec Alexandre Comtois qui travaille comme pigiste à temps plein depuis 5 ans. Lire l’entrevue 3 de 3 « Devenir pigiste » avec le graphiste, designer web et motion designer, Alexandre Comtois.

N’hésitez pas à partager vos expériences pour en faire profiter les autres, laissez-nous également vos commentaires.

Un grand merci à Yanick Brouillard pour m’avoir accordé cette entrevue.