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Le sociofinancement fait partie des nombreux sujets abordés par PIGE.quebec. Non seulement fait-il partie des sources de financement pour se lancer à son compte, il est également un sujet de discussion : doit-on choisir Kickstarter ou Indiegogo? Au lieu de présenter une plateforme mondiale, nous ferons un tour d’horizon d’une plateforme québécoise de financement participatif : La Ruche.

Qu’est-ce que La Ruche?

Créée en 2013, La Ruche Québec était une plateforme de financement participatif « exclusive à la grande région de Québec ». Depuis, elle a été renommée La Ruche et s’est développée dans d’autres régions : Montréal, la Mauricie, le Bas-Saint-Laurent et l’Estrie. Elle fonctionne sur le modèle « tout ou rien », c’est-à-dire qu’elle finance uniquement les projets ayant atteint leur objectif.

Le terme « financement participatif » n’est pas choisi au hasard, puisque les personnes, autant les promoteurs que les contributeurs, sont invités à participer aux projets : « La plateforme sert à mettre en lien des gens qui ont des projets trippants et des gens qui ont envie de contribuer à ces projets-là et qui ont envie faire une différence dans la communauté », explique Véronique Vigneault, directrice de La Ruche Estrie.

L’aspect communautaire est en effet valorisé par La Ruche. En regroupant les projets par région, elle propose un financement « de proximité », tel qu’explicité par Jean-Sébastien Noël, cofondateur et directeur général de La Ruche Québec : « Nous, on est la première marche. J’aime mieux dire qu’on ne « compétitionne » pas Kickstarter ou les grosses plateformes mondiales. On complète leur offre. Une offre qui est régionale, une offre qui aussi s’arrime de plus en plus avec les outils de développement économique régionaux, les prêts et les subventions qui peuvent exister. »

Les travailleurs autonomes peuvent-ils se servir de La Ruche pour leurs projets?

Les personnes présentant leur projet sur La Ruche peuvent être des entreprises, des startups ou des organismes à but non lucratif. Quant aux travailleurs autonomes, ceux-ci peuvent également promouvoir leur projet sur la plateforme, notamment comme moyen de prévente d’un produit ou d’un service. Cependant, Mme Vigneault rappelle que la gestion d’une campagne de financement n’a rien à voir avec le financement traditionnel : « Il y a vraiment une façon d’approcher les gens pour qu’ils soient interpellés par le projet et qu’ils y participent. » L’une de ces approches est la structure de contreparties, soit un moyen de récompenser les contributeurs encourageant un projet. Ces contreparties peuvent prendre la forme de billets pour un événement, de produits (ex. : un disque ou un livre), d’objets promotionnels (ex. : t-shirt) ou d’un rabais pour l’achat d’un service.

Si les travailleurs autonomes peuvent se servir de La Ruche pour les aider à financer leurs projets personnels, ils peuvent également utiliser cette plateforme pour des projets rassemblant d’autres travailleurs autonomes, tels qu’un espace de travail collaboratif. C’est le cas du Hangar, qui souhaitait s’établir dans la région de Portneuf. Même s’il n’a pas réussi l’étape de financement participatif, Le Hangar a ouvert ses portes en avril 2017. S’il devait arriver que votre projet ne rencontre pas l’objectif financier espéré, rappelez-vous qu’il existe d’autres solutions. « Un échec en soi n’est pas la fin du projet », résume M. Noël.

Comment réussir un projet de financement participatif?

M. Noël et Mme Vigneault sont du même avis : une campagne de financement participatif ne se réalise pas par magie. Le promoteur est la première personne sur laquelle repose la réussite du projet et doit fournir des efforts : « Il faut, dans un premier temps, être capable de communiquer notre message, d’interpeller les gens autour de nous, explique Mme Vigneault. Dans un deuxième temps, de pouvoir de se faire connaître de façon un peu plus large et d’être convaincant. Et finalement, de pouvoir rayonner : par les médias traditionnels, par les médias sociaux, par la communication directe avec les personnes aussi. »

Heureusement, les promoteurs peuvent compter sur les ambassadeurs, c’est-à-dire des entrepreneurs influents au niveau régional. Ils peuvent présenter leur projet pendant une Cellule, qui réunit huit à dix ambassadeurs prêts à apporter leurs conseils et leur soutien aux promoteurs. Une approche favorable pour les petits projets, mais aussi pour les plus gros. « Peut-être que ton projet a une portée mondiale, comme une startup ou un jeu vidéo, mais est-ce que tu es prêt à aller au niveau mondial? questionne M. Noël. Peut-être que tu es mieux de consolider ton réseau, tes amis, un peu plus régionalement… »

L’équipe de La Ruche apporte également son soutien en accompagnement, mais c’est le promoteur qui doit accomplir la plus grande partie du travail. Trois éléments sont à considérer avant de lancer une campagne de financement participatif : un objectif financier lié à un objectif tangible (ex. : 30 000 $ pour l’achat d’un four à pizza); un vidéo décrivant le projet; et une structure de contreparties, qui varient selon le projet. Enfin, la campagne se déroule sur une période limitée pouvant aller jusqu’à un maximum de 90 jours.

Même si les projets visant une clientèle vaste et large ont plus de chances de réussir une campagne de financement participatif, il est possible de se lancer dans un projet ayant une niche plus restreinte. La Ruche doit être vue comme un outil et non une fin en soi. « Ce qui est important de comprendre, c’est que le financement participatif, c’est un des éléments dans la réalisation d’un projet », rappelle M. Noël. Et vous, avez-vous utilisé La Ruche en tant que promoteur ou contributeur? N’hésitez pas à raconter votre expérience dans les commentaires!

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Les opinions exprimées par les collaborateurs du blogue sont celles de leur auteur et ne reflètent pas nécessairement l’opinion de PIGE.quebec.
Curieuse, je m'intéresse à plusieurs sujets, que ce soit l'actualité, l'histoire ou la culture populaire. Mon amour pour la série télévisée « Dans une galaxie près de chez vous » m'a inspiré pour mon mémoire de maîtrise. Ce dernier, qui devint par la suite mon premier livre, vulgarise les Duggies, le nom donné aux fans de cette série. Depuis, je m'intéresse aux études de fans en rédigeant des articles pour mon blogue « Nous sommes fans ».